On dit souvent que les données sont l'or d'aujourd'hui. Ce qui est vrai, en partie. En partie parce que ces données, partout autour de nous, sont froides, brutes. En fait, ces données prennent de la valeur quand elles sont interprétées. Là est tout l'enjeu de la nouvelle économie. Il faut savoir raconter les données pour en tirer le maximum.
Raconter les données, un talent qui se travaille
Raconter les données est un talent que tous les professionnels devraient travailler. Puisque nous travaillons presque tous en nous basant sur des données, cette compétence me semble absolument nécessaire.
Tout l’enjeu est de rendre les données intelligibles. Cela passe par la visualisation des données, mais pas seulement. En effet, des beaux graphiques dans de beaux dashboard ne suffisent pas. Même si, autant le dire tout de suite, c’est la base de chez base ! Peu importe la raison pour laquelle vous devez présenter vos données, l’intérêt est de gagner l’adhésion de votre auditoire. Et pour cela, il doit vous comprendre.
Prenons l’exemple d’une levée de fonds ou d’un prêt auprès de votre banque. Les investisseurs veulent comprendre ce que vous faites, comment vous l’avez fait jusqu’à présent, et comment vous comptez le faire à l’avenir. Une courbe de vente qui monte dans un tableau de bord ne suffit pas.
Les compétences requises pour raconter les données
La bonne nouvelle, c’est que raconter les données est quelque chose qui s’apprend. Il s’agit simplement de savoir mobiliser certaines compétences. Et comme toutes les compétences, avec un peu de travail, elles s’acquièrent.
Compétences clefs pour raconter les données
Contextualiser
Je crois que le plus difficile lorsque l’on cherche à raconter les données est de rendre compte du contexte dans son ensemble. En effet, raconter que les ventes ont augmenté sur tel ou tel service ou produit n’a pas vraiment d’intérêt. Ce qui compte, c’est pourquoi les ventes ont augmenté. En d’autres termes, quel a été le contexte qui a crée une opportunité, et comment vous en avez profité. L’augmentation des ventes est une conséquence, le graphique qui monte aussi.
Vulgariser
Vulgariser consiste à faire preuve d’empathie vis à vis de votre auditoire. Vous faites votre travail tous les jours, vous êtes expert dans le domaine… mais qu’en est-il de votre banquier ? Pas sûr qu’il sache vraiment de quoi vous parlez si vous restez dans les formulations conceptuelles.
Il est très difficile de vulgariser car il faut désapprendre et se mettre dans la peau d’une personne qui ne sait pas de quoi vous parlez. Votre rôle quand vous racontez les données, c’est de les rendre intelligibles. Il faut que l’on comprenne simplement là où vous voulez aller et comment les données montrent que c’est la meilleure décision à prendre.
Bannir le jargon
Pour compléter l’idée de la vulgarisation, je crois qu’il faut absolument bannir le jargon. En fait, c’est même préliminaire à la vulgarisation. Nos métiers aujourd’hui sont truffés de jargons. Pour le domaine de la Business Intelligence, on parlera de « dataviz », de « dashboard », de « bdd », etc. Autant de termes qu’il faut absolument éliminer de votre vocabulaire lorsque vous cherchez à raconter les données.
Personnellement, j’essaie de faire comprendre à quoi sert le reporting à mon père. J’ai déjà réussi à lui faire comprendre ce qu’est la « data visualizacheun » ! On progresse à pas de géant 😎
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Photo : Peoplecreations