Les dernières années ont été riches en mutations. La transformation digitale, numérique, l'agilité, l'adaptabilité, le cloud, l'intelligente artificielle, le machine learning... autant de nouvelles technologies qui imposent aux entreprises de s'adapter à un environnement renouvelé. À peine sortis de leur transformation digitale, alors qu'elles croyaient en voir le bout, les directions se rendent compte qu'il leur reste un dernier virage : celui de la transformation analytique. Un coup de fouet nécessaire pour optimiser leur reporting.
Transformation analytique : dernier virage avant le sprint final !
Résultante de la transformation digitale, la transformation analytique est cruciale pour les entreprises. En effet, alors que la transformation digitale permet la collecte et la structuration d’une quantité de données toujours plus conséquente, la transformation analytique permet d’exploiter ces données. Les études tendent à prouver que les entreprises doivent capitaliser sur leurs données, à travers les outils analytiques.
Tous les analystes s’accordent à dire que l’implémentation d’une culture data-driven est la clef de la performance des entreprises. Pourtant, McKinsey a démontré dans une étude, menée sur plus d’un millier d’entreprise réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 1 milliards de dollars, que seulement 8% d’entre elles ont réussi à s’approprier les technologies analytiques.
Dans toutes les transformations, les habitudes ont la vie dure. Il existe une sorte d’inertie, qui dirige les entreprises et les entraîne malgré elles vers des lenteurs, ou pire vers l’échec. La transformation analytique ne fait pas exception. Alors que de nombreux outils voient le jour, l’outil d’informatique décisionnelle par excellence reste Microsoft Excel. Je défends que cet outil est souvent suffisant pour les analyses macros… mais pour aller plus loin, les possibilités sont vite limitantes. Pour réussir leur transformation analytique, les entreprises ont tout intérêt à s’inspirer de ce qui se fait chez leurs cadettes, les startups.
4 enseignements des startups pour réussir sa transformation analytique
L’univers des startups est particulier. Les changements, les pivots, les adaptations, font parti du quotidien. Ce modèle d’organisations excelle dans la transition : la mutation y est constante, transcendante. Dès lors, les entreprises traditionnelles ont tout à gagner à suivre l’exemple de leurs cadettes. Voici 5 enseignements que l’on peut extraire de la culture des startups pour la transposer aux entreprises plus traditionnelles… et réussir sa transformation analytique.
Règle n° 1 : Le changement vous porterez
Pour qu’un projet de transformation analytique se transforme en succès, il doit être porté par un leader. Ce leader doit être le plus haut dans la hiérarchie possible. En fait, s’il s’agit du CEO, c’est mieux. Nicolas, mon associé chez Newton, me rappelle souvent l’expression allemande : « Le poisson pourrit par la tête« .
Les traductions littéraires sont souvent bancales, mais vous comprendrez l’idée. C’est l’attitude du leader qui compte, il doit montrer l’exemple et se doter des bonnes compétences. En réalité, le changement de processus sont l’une des facettes de la transformation… mais pour que la transformation se fasse en profondeur, ce sont les mentalités qui doivent changer.
Règle n° 2 : De collaborateurs convaincus vous vous entourerez
S’entourer des bonnes personnes est vital à tous projets de transformation analytique. Néanmoins, inutile de constituer une équipe gigantesque. Quelques bons éléments, triés sur le volet, sont largement suffisant. En réalité, il suffit de 10% de collaborateurs impliqués pour changer toute l’entreprise. Cette équipe de passionnés est le véritable moteur du changement.
Pour cela, identifiez les employés qui s’intéressent aux nouvelles technologies, qui sont prêt à faire le grand saut. Et n’oubliez pas, une petite équipe loufoque peut entrer dans la légende… même si elle rate le dernier virage.
Règle n° 3 : Résilience face à l’échec sera votre leitmotiv
L’échec fait parti intégrante du quotidien d’une startup. En effet, les choses se construisent de manière empiriques, par itérations. C’est ainsi qu’elles arrivent à s’adapter en permanence aux évolutions de leur environnement. L’échec permet de rebondir et développe la capacité de résilience des équipes. Une transformation analytique doit suivre le même processus.
Ne perdez pas de vue que, tôt ou tard, vous mangerez un mur. Ce n’est pas la fin du chemin, même si ça fait mal à l’ego. Au contraire, c’est une précieuse indication de la route à ne pas suivre ; revoyez votre feuille de bord pour avancer autrement… vers le succès.
Règle n° 4 : Créatifs vous serez
Vous vous lancez dans une transformation analytique. Par définition, puisqu’il s’agit d’une transformation, c’est que les choses vont être différentes. Je suis toujours surpris de constater à quel point les données sont cloisonnées. Seulement certaines personnes ont accès aux données d’un service. Parfois, la transparence fait peur, je peux le comprendre. Néanmoins, une transformation analytique permet de faire émerger des idées nouvelles.
En croisant les données issues de différents services par exemple, vous obtenez des insights inconnus jusqu’alors. Par exemple, figurez-vous que les données qui émanent de la gestion de projet sont d’une grande utilité aux services marketing et financiers ! Libérez les données, distribuez des accès aux outils analytiques, aux reporting, cela ouvrira la porte à la créativité dans l’organisation.
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Photo : Mindandi