okr,
bifton
& liberté
Des infographies pour prendre de la hauteur.
Des histoires pour aller en profondeur.
La mondialisation, puis la digitalisation plus récemment, ont considérablement complexifié les processus de gestion dans l'entreprise. C'est le cas pour l'ensemble des métiers, auxquelles viennent parfois s'ajouter une couche de standardisation et de certification. Les métiers de la finance d'entreprise ne sont pas épargnés, loin de là. Ils sont même en première ligne. La mutation du rôle de CFO en cours contraint cette fonction à devenir data-driven. Qu'est ce qui change dans le quotidien du reporting de cette fonction-clef ?
S’adapter à un environnement de plus en plus complexe
Lorsque j’étais CFO dans une multinationale, les enjeux financiers étaient nombreux. Nous facturions dans 6 devises différentes, considérer les taux de change était un défi dans la construction des reporting financiers. Mais au delà de ces données purement financières, le véritable enjeu consistait à obtenir des informations relatives au bon déroulement de processus de gestion. Données extra-financières par excellence, ces informations proviennent de différents services et en l’occurence, de plusieurs filiales. J’avais alors imaginé les outils de mesure et d’analyse qui nous permettaient d’évaluer le niveau d’application des processus internes ; et ainsi de limiter l’exposition aux risques liés aux fautes de gestion en apportant les contre-mesures nécessaires en temps réel. (Découvrez l’outil que j’utilise dorénavant et qui a révolutionné mes audits, à la fin de l’article 👇)
Longtemps ignorées des reporting de performance, les données extra-financières ont toujours existé. Elles sont d’ailleurs bien plus présentes en entreprise que les données financières. Leur analyse offre une connaissance cruciale en termes d’exposition aux risques. Depuis la directive de 2014 de la commission européenne, les entreprises sont dorénavant obligées d’inclure un reporting extra-financier à leur rapports annuels. Cela vient complexifier encore davantage la fonction de la direction financière, habituellement en charge de l’édition de ces rapports annuels.
Dès lors, le CFO se présente comme l’architecte de la valeur de l’entreprise. Il présente les données financières (performances économiques) et les données extra-financières (responsabilité) assurant ainsi agilité et vélocité à l’entreprise. Ce rôle hautement stratégique pour l’entreprise est en pleine mutation. Cette transformation des missions du CFO s’appuie essentiellement sur une maîtrise de l’exploitation des données, rendue possible grâce aux avancées technologiques en la matière.
Mutation du rôle de CFO, l’omniprésence des données
Une étude réalisée par Accenture montre que 90% du temps des directeurs financiers est consacré aux données. En réalité, le rôle de CFO est très lié à celui de CDO (Chief Data Officer), en charge des données dans l’entreprise. Dans le cas où l’entreprise ne dispose pas d’un CDO, alors cette fonction sera occupée par le CFO. Se former aux technologies liées aux données est l’origine de la mutation du rôle de CFO.
En effet, la digitalisation entraîne une augmentation des risques, notamment quant à la sécurité des données, et complexifie les processus de gestion implémentés. Au centre de tout cela, les données. De la collecte à l’exploitation, en passant par la structuration, les directions financières ont tout à gagner en s’appropriant ces savoirs.
Dans cette perspective, les nouvelles technologies deviennent incontournables. Les entreprises les plus innovantes ont déjà adopté nombre d’entres elles, notamment l’intelligence artificielle. Ces nouvelles solutions permettent aux décideurs de placer les données au centre de leurs décisions, seule façon de rester pragmatiques… et compétitifs.
Placer les données au centre de la prise de décisions
Mettre en place de nouvelles technologies liées au traitement des données offre un avantage considérable : gagner en intelligence collective et en vélocité. Lorsque l’on part de zéro, le processus de transition peut être long. Néanmoins, je crois qu’il devient vital pour les entreprises de devenir data-driven. La gouvernance data-driven est la clef de la performance des entreprises.
Effectivement, l’exploitation de ses données est une source d’opportunité fondamentale dans la prise de décision. À condition d’implémenter les processus nécessaires à l’obtention de données difficiles d’accès, elle permet de baser ses décisions sur des faits plutôt que sur l’instinct. Et ça, ça change tout. Pour illustrer le gap qui existe entre les entreprises traditionnelles et les entreprises data-driven, voyez les risques comme des balles :
Le décideur qui prends des décisions data-driven, c’est Neo 😎
PwC estime que 55 % des directeurs financiers estiment que le CFO de demain sera leader de la transformation digitale de son entreprise. Et vous, où en êtes-vous dans votre mutation du rôle de CFO ?
—
Image by rawpixel.com